23 août 2011

Le Train #10 surnomme BAIKAL

Apres avoir fait le plein de victuailles, nous rencontrons pour la premiere fois notre demeure des 4 prochains jours : le #10 BAIKAL

La troisieme classe ou nous prenons nos 'appartements'(lit) semble appliquer les idees communistes, en effet ceux ci n'ont pas de compartiments tout le monde voyage, dort, mange ensemble. Convivialite et chaleurs humaine sont les maitres mots.

Le train part et nous en profitons pour prendre un the grace au verre du reserve a cet effet fournis par la Pravonitsi(Hotesse responsable d'un Wagon,a allure severe en general(sauf pour nous... c'etait notre maman, elle s'inquietait des que l'on partait)) de notre Wagon et a l'eau du Samovar mis a disposition des voyageurs.



Nous voila enferme pour 4 jours et 4 nuits dans cette boite de conserve sur roue a travers la Siberie.

Le train semble avoir etabli son regime de croisiere a 80km/h, nous allons donc traverse 5000km a la vitesse du RER.

La lenteur du train peu parfois sembler desesperante mais aussi implaccable que le temps qui passe, le train arrive et repart de chaque gare a la minute pres.
Le Trans-siberien se meut a travers l'immense plaine parseme de marecage et d'arbres (pin et boulot, au choix).Il n'avale pas les kilometres, il les ecrase, et chaque minute est fidele a la precedente. Le paysage est d'une lassitude extreme contrastant avec les wagons dans lesquels la vie s'organise et triomphe de la monotonie annonce du voyage. Mots croise et Jeux de cartes foisonnent,et l'achat de nourriture, ecriture de lettres, lecture de livres et longue discussion ponctuent le voyage.




Petit dej russe standard :)


A bord, chacun a son propre rythme, l'horloge du train affiche l'heure de Moscou alors que le train se deplace sur 5 fuseaux horaires.
Certains dorment avec le soleil, d'autre a l'heure de Irkutsk ou Moscou (destination finale du train) et d'autres encore decalent leurs montres d'un quart d'heure toutes les 6h.





A l'aube du second jour (10h a Moscou :)), Un Champion de lutte Russe nous invite a partager un petit dejeuner a la Russe... Celui-ci nous met un verre de Vodka entre les mains et glou glou, d'une seule traite le verre se vide.

Pour eviter l'effet de l'alcohol, nous mangeons avec eux quelques zakouskis (Tomates, concombres, poulet, piments) et ainsi de suite jusqu'a ce que la bouteille soit videe. je ne sais pas si c est la digestion des zakouskis ou quoi, mais nous avons fait une petite sieste vers 11h30 ;)

Une question existencielle pour les Russes est de savoir pourquoi ils ne peuvent pas boire un Ocean de Vodka?
La reponse est simple... il n'y aurait pas assez de Zakouski :)


Nous profitons d'un arret de 30 minutes dans une gare pour acheter nos billets Irkutsk-Ulaan Baatar."30 minutes, c'est large" nous dit Jonathan".
Apres avoir identifie la caisse internationale nous avons pu avoir un apercu de la bureaucratie Russe dans toute la splendeur sa grande epoque.
Apres avoir verifie la disponibilite, la caissiere se met a recopier les informations de nos passports sur son ecran.

Le temps passe,

Je lui donne ma carte de credit 8 min avant le depart du train.

Le temps passe,

Nous convenons avec Lilian et Joe qu'il est trop tard, ils doivent rejoindre le train qui part maintenant dans 5 min et en cas de probleme, je les rejoins a Irkutsk 24h plus tard.
Les billets sortent... nous sommes sauve nous disons-nous.
Mais la caissiere saisie un Tampon et se met a marteler chacun de nos billets.

Le temps passe,

Lorsqu'elle commece a me faire un resume des info sur les billets 2 min avant le depart du BAIKAL, je me saisi des billet et court vers le train. en arrivant sur le quai, tout les escaliers sont releves...sauf un, je saute dans le wagon et le train part 10 secondes plus tard.

Lilian et Jonathan sont rassure et la Alexandraia, notre provonitsi (notre hotesse) me regarde avec fureur et nous lanca le poing leve "I will kill you" avec un accent Russe qui m'a donne la chair de poule.
Apres cet evenement, elle nous lanca des regards qui ferait peur a Staline lui-meme a chaque passage dans le couloir et nous avons discerne le mot "Goulag" dans les propos qu'elle nous adressa.
Nous n'arriverons plus jamais a la bourre.




1 commentaire:

Anonyme a dit…

Ouf!!Vous avez eu chaud les mecs!!!C'est bien écrit, j'attendais le dénouement avec impatience!!!
Sophie de Bordeaux!